Villepin visite les Français de Moscou

Publié le par rezeid

Le Premier ministre était hier au 11e séminaire franco-russe.

Tous les Français de Moscou, ou du moins ceux qui avaient été informés, ont eu droit à saucisson, pâté et saumon en l'honneur de Dominique de Villepin, officiellement en visite pour le 11e Séminaire gouvernemental franco-russe. «La France et la Russie ont de grandes choses à faire ensemble», se sont-ils aussi entendu dire, juste avant la Marseillaise. Juste à la fin, après avoir passé en revue les «liens forts» qui unissent la France à ce «pays immense», le Premier ministre est sorti de son texte écrit et a semblé s'enflammer un peu en parlant de la «voix» de ces citoyens français de l'étranger qui doit se faire entendre : «Nous avons besoin que votre voix s'amplifie», a-t-il exhorté.

Déjà plus intéressant, le bain de foule à travers le hall de l'ambassade de France lui a permis d'échanger quelques mots avec les représentants des ONG françaises qui s'inquiètent des dérives autoritaires de la Russie de Poutine. «Comment vont les choses sur le terrain ?» «Vous êtes combien ?» a-t-il interrogé. Avec les artistes et les hommes d'affaires croisés sur son chemin, il semblait plus à l'aise : «Vos affaires se développent bien ?» «Vous défendez quel poète en ce moment ?» «C'est bien que ce ne soit pas toujours les mêmes écrivains qui viennent à l'étranger», «Il faut continuer !» «Il faut de l'audace !» A un insolent qui demandait s'il avait plaisir à faire ainsi campagne électorale, Villepin a assuré qu'il n'y avait là rien qu'une visite ministérielle très habituelle : «Pour moi qui ai été élevé à l'étranger, c'est un moment important que de défendre ceux qui au quotidien défendent notre pays.»

Il s'est ensuite éclipsé pour un deuxième discours sur la «passion commune» franco-russe devant des hommes d'affaires. «Nous partageons une vision proche du monde», a-t-il osé, s'adressant à un pays qui poursuit une guerre particulièrement cruelle en Tchétchénie. Le lieu retenu pour ce discours était un hôtel de Moscou, un peu lugubre, mais au nom prometteur : Président.

source: www.lefigaro.fr

Publié dans Politique extérieur

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