2007 : qui à droite ?

Publié le par rezeid

L’exercice est risqué pour qui s’essaie à imaginer ce qui pourrait bien se passer dans maintenant dix mois tout juste.
Rappelez vous 2002. Qui aurait pensé, il y a déjà quatre ans, que le second tour de la Présidentielle d’alors serait celui d’un vote obligé mais unanime, sans illusion mais sans hésitation, résigné mais de devoir ? Et, finalement, plus aisé à assumer qu’on avait pu prévoir...
Qu’en sera-t-il pour 2007 ?
Échaudés par la précédente expérience, les analystes attendent et finissent par se décider... à ne rien prédire. C’est que le marc (la mare, comme on dit chez nous) du café pré-présidentiel est particulièrement opaque bien que certains petits indices ne manquent pas d’amener les uns et surtout les autres à s’interroger.
Lorsque, par exemple, Dominique de Villepin, au détour d’un propos, laisse échapper qu’il n’a "pas de velléités électorales" et que, dans le ton de l’annonce d’une baisse du taux de chômage, il se félicite quelques jours plus tard dans une conférence de presse, de "l’unité au sein de son gouvernement" qui permet de "garder le rythme de l’action et d’aborder sereinement les élections de l’année prochaine", n’est-ce pas là une façon de souligner qu’il est bel et bien le patron d’une machine qui, selon lui, tourne rond ? D’une machine qui tourne, ce qui permet à Nicolas Sarkozy - voir la presse dite “people” - d’avoir le temps de montrer à la France entière qu’entre Cécilia et lui, il n’y a plus de place désormais pour le moindre nuage. Entre un Nicolas qui file, la France entière en est témoin, le parfait amour dans une touchante lune de miel et un Dominique qui dirige sobrement et efficacement une équipe unie, n’est-il pas tentant de s’imaginer que l’électorat UMP sera amené à corriger bientôt, très bientôt même, les schémas qui transparaissaient il y a peu encore des officines des sondages ? Et donc à inverser la tendance ?
D’autant que - “Paris Match” de la semaine dernière ne se prive pas de le rappeler - Nicolas Sarkozy a tenu à bien marquer "une rupture avec la tradition gaulliste" en s’alignant sur les USA quand "il condamne fermement le Hezbollah et accorde à Israël le droit et le devoir de se défendre même dans des dimensions disproportionnées". Et “Match” d’enfoncer le clou : "Les Israéliens, écrit Valérie Trierweiller, ne s’y sont pas trompés. Benjamin Netanyahou a téléphoné à Sarko pour l’en remercier"... Personne n’oublie que telle n’a pas été, n’est pas et ne sera sans doute jamais la position de Jacques Chirac dont notre ami Bruno Guigue, sur RFO Réunion, se félicitait lundi soir de l’attitude. Une attitude ferme que bien des gens, en France et ailleurs, jugent de bon sens et digne d’un Chef d’État. Sarkozy n’a-t-il pas dit la petite phrase qui va peser sur son sort dès la rentrée et le tirer vers le bas dans les sondages ? Et qui donc apparaîtrait alors comme le meilleur guide de la majorité sortante, et cela avec la bénédiction de Jacques Chirac qui va pouvoir sereinement se dire qu’il a pu finalement pleinement remplir son ultime mission de gaulliste de souche face au Ministre de l’Iintérieur ? Le président de l’UMP - "candidat quoiqu’il arrive" - est-il homme à se laisser ainsi doubler par quelqu’un qui n’a jamais eu de mandat électif ? Comme n’en avait jamais eu non plus, en son temps, un certain Georges Pompidou...

Publié dans Présidentielles2007

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B
Vive le couple chiraco villepéniste!!!! des gaullistes contrairement au petit nain nico accroché aux américains!!!<br /> nous gagnerons
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F
Excellent article !! Je suis d'accord à 200%
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