Jean-Pierre Grand (UMP) déplore "le manque de dignité" des sarkozystes
Que vous inspire la riposte de la garde rapprochée de Nicolas Sarkozy suite à la déclaration de Dominique de Villepin sur "l'acharnement" dont il est la victime ?
Cela fait froid dans le dos et manque de dignité. Aujourd'hui, à l'Assemblée nationale, aucun député, ni même les plus sarkozystes, n'a apprécié la déclaration de Pierre Charon, le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, qui demande à Dominique de Villepin de ne pas "confondre le Club Méditerranée dont il est un adepte avec la 11e chambre correctionnelle". Elle a vraiment été unanimement condamnée dans nos rangs. En disant ce genre de chose, la partie civile se discrédite et montre sa fébrilité.
Dans quel état d'esprit Dominique de Villepin aborde ce procès ?
Je l'ai vu il y a une semaine, il était très calme. Il aborde ce procès avec courage et dignité. Voyez sa déclaration : il parle de la France, de la justice, de la démocratie, de la République. En replaçant les choses dans leur contexte, il conserve sa stature d'homme d'État. C'est le même homme que celui qui a défendu la position du pays contre la guerre en Irak à l'ONU.
N'en a-t-il pas fait trop en étant omniprésent dans les médias à l'approche d'un procès qui promettait d'être déjà très médiatisé ?
Mais il n'avait pas le choix ! C'est le procureur de la République Jean-Claude Marin qui a donné le la de ce procès il y a un mois en livrant son intime conviction sur Europe 1 ... C'est inédit. ("Pour moi, il est totalement établi que les listings de la banque Clearstream sont des listings qui ont été falsifiés pour nuire", avait dit Jean-Claude Marin le 28 août, précisant que Dominique de Villepin était "l'un des bénéficiaires collatéraux, mais parfaitement conscient", ndlr). Ce n'est pas Dominique de Villepin qui a commencé ! C'est donc un procès politique, les jeux sont faits.
Aucun élément ne peut faire basculer ce procès à l'avantage de Villepin ?
Vous savez, un procès politique, ce n'est pas fait pour innocenter la personne poursuivie par le pouvoir ! En tout cas, chez ses amis députés, nous pensons tous que Dominique de Villepin sera condamné. Mais, sincèrement, je ne vois pas ce que l'on peut lui reprocher. Et là, je parle comme la personne qui prend le métro à 18 heures et qui lit son journal. Elle voit que Nicolas Sarkozy est partie civile, que le procureur livre sa vision des faits un mois avant le début du procès... Tout le monde sait que les dés sont pipés.
Dominique de Villepin dit qu'il sortira de ce procès blanchi...
Je sais. C'est parce qu'il croit à son pays. Il veut se battre et nous le soutenons de toutes nos forces et de toute notre amitié. Mais face à une machine d'État si bien huilée, c'est difficile de s'en sortir. Nous, les amis de Dominique de Villepin, nous ne voulons pas entrer dans ce procès, mais nous pensons que ce qui se déroule sous nos yeux est détestable. Ce n'est même pas l'affaire Villepin, c'est l'affaire de la République.
Cela fait froid dans le dos et manque de dignité. Aujourd'hui, à l'Assemblée nationale, aucun député, ni même les plus sarkozystes, n'a apprécié la déclaration de Pierre Charon, le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, qui demande à Dominique de Villepin de ne pas "confondre le Club Méditerranée dont il est un adepte avec la 11e chambre correctionnelle". Elle a vraiment été unanimement condamnée dans nos rangs. En disant ce genre de chose, la partie civile se discrédite et montre sa fébrilité.
Dans quel état d'esprit Dominique de Villepin aborde ce procès ?
Je l'ai vu il y a une semaine, il était très calme. Il aborde ce procès avec courage et dignité. Voyez sa déclaration : il parle de la France, de la justice, de la démocratie, de la République. En replaçant les choses dans leur contexte, il conserve sa stature d'homme d'État. C'est le même homme que celui qui a défendu la position du pays contre la guerre en Irak à l'ONU.
N'en a-t-il pas fait trop en étant omniprésent dans les médias à l'approche d'un procès qui promettait d'être déjà très médiatisé ?
Mais il n'avait pas le choix ! C'est le procureur de la République Jean-Claude Marin qui a donné le la de ce procès il y a un mois en livrant son intime conviction sur Europe 1 ... C'est inédit. ("Pour moi, il est totalement établi que les listings de la banque Clearstream sont des listings qui ont été falsifiés pour nuire", avait dit Jean-Claude Marin le 28 août, précisant que Dominique de Villepin était "l'un des bénéficiaires collatéraux, mais parfaitement conscient", ndlr). Ce n'est pas Dominique de Villepin qui a commencé ! C'est donc un procès politique, les jeux sont faits.
Aucun élément ne peut faire basculer ce procès à l'avantage de Villepin ?
Vous savez, un procès politique, ce n'est pas fait pour innocenter la personne poursuivie par le pouvoir ! En tout cas, chez ses amis députés, nous pensons tous que Dominique de Villepin sera condamné. Mais, sincèrement, je ne vois pas ce que l'on peut lui reprocher. Et là, je parle comme la personne qui prend le métro à 18 heures et qui lit son journal. Elle voit que Nicolas Sarkozy est partie civile, que le procureur livre sa vision des faits un mois avant le début du procès... Tout le monde sait que les dés sont pipés.
Dominique de Villepin dit qu'il sortira de ce procès blanchi...
Je sais. C'est parce qu'il croit à son pays. Il veut se battre et nous le soutenons de toutes nos forces et de toute notre amitié. Mais face à une machine d'État si bien huilée, c'est difficile de s'en sortir. Nous, les amis de Dominique de Villepin, nous ne voulons pas entrer dans ce procès, mais nous pensons que ce qui se déroule sous nos yeux est détestable. Ce n'est même pas l'affaire Villepin, c'est l'affaire de la République.