Robien: les manifestations de mardi "certainement pas impressionnantes"

Les manifestations de mardi contre le contrat première embauche (CPE) "étaient importantes mais certainement pas impressionnantes", a déclaré mercredi le ministre de l'Education nationale Gilles de Robien."Les foules qui ont défilé mardi, elles étaient importantes mais certainement pas impressionnantes. Il y a un an, les mêmes défilaient contre la loi Fillon, tout le monde s'accorde à dire maintenant que son application est salutaire pour l'éducation de nos jeunes", a déclaré Gilles de Robien sur Europe 1.

Il a affirmé que "le Premier ministre a été le premier à dire qu'il voulait discuter, qu'il tendrait la main sans répit jusqu'au bout".

Selon Gilles de Robien, les personnes qui ont participé aux manifestations contre le CPE mardi ne sont pas concernées par cette mesure: "Ceux qui sont concernés par le CPE, les chômeurs, les RMIstes, eux hier n'ont pas défilé car ils attendent un emploi".
A propos du refus des syndicats de salariés et d'étudiants de se rendre à Matignon, Gilles de Robien a estimé que "les absents ont toujours tort".
"Aujourd'hui (mercredi) on va négocier avec les étudiants. On a commencé à négocier samedi et aujourd'hui le Premier ministre a invité les confédérations syndicales à venir discuter. Il faut toujours se parler", a-t-il ajouté.
Le principal syndicat étudiant, l'Unef, leader du mouvement anti-CPE, a annoncé mardi qu'il ne se rendrait pas au rendez-vous proposé par le Premier ministre, mercredi, parce qu'il "refuse de participer à une discussion qui consisterait à amender le CPE".
Entre 1 et 3 millions de manifestants ont défilé toutes générations confondues partout en France mardi contre le CPE, dans des cortèges parfois émaillés d'incidents, un raz-de-marée sans précédent face auquel Dominique de Villepin est resté inébranlable